WW2 German Army reenactment
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8,8 cm Flak 18

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Message  Admin Ven 14 Déc - 10:35



Le fameux 88, le plus célèbre des canons antichars de la Seconde Guerre mondiale était, à l'origine, un canon antiaérien lourd qui devint par hasard un des éléments clefs de la défense tactique de la Wehrmacht. Le cahier des charges imposé au constructeurs, atteindre des bombardiers volant à haute altitude, exigeait des performances telles que le canon, versé dans un rôle de lutte antichar, obtint des résultats qu'aucun matériel comparable ne pouvait atteindre. Au cours du conflit, le 88 acquit ainsi une réputation si flatteuse qu'elle occultait ses réels défauts. Ceux-ci n'empêchèrent pourtant pas ce canon de détruire des chars ennemis jusqu'au dernier jour de la guerre.


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Cette arme fut conçue et développée par la firme Krupp au cours des années vingt pour assurer la défense antiaérienne du Reich. Ces travaux préparatoires n'eurent pas lieu en Allemagne, alors soumise aux clauses draconiennes du traité de Versailles, mais en Suède. La célèbre firme allemande, financée par la Reichwehr, mit sur pied dans ce pays une équipe de chercheurs afin de poursuivre ses recherches militaires. En 1932, ils avaient mis au point un excellent canon antiaérien, articulé sur deux essieux et monté, une fois en position de tir, sur un affût cruciforme. Le tube était long, ce qui donnait au projectile une très haute vitesse initiale, comprise entre 820 et 840 m/s. L'obus pesait 9,6 kg et possédait une portée pratique de 10 600 m. Pour l'époque, ces performances étaient exceptionnelles et quand le nouveau régime allemand commença à renforcer son potentiel militaire, les canons de 88 se trouvaient déjà en cours de fabrication aux ateliers de la célèbre firme Krupp de Essen. L'arme avait reçu l'appellation officielle de 8,8 cm Flak 18 (« Flak » étant l'abréviation de Fliegerabwehrkanone, canon antiaérien). Ces canons furent attribués à la Wehrmacht et à la Luftwaffe. Les matériels destinés a l'armée de terre formèrent des bataillons de DCA dont là mission était de défendre les unités dans la région du front. Ce rôle allait changer lors de la guerre civile espagnole.


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Le moment exact où le 88 devint un canon antichar demeure mystérieux mais, selon toute vraisemblance, il eut lieu lors des combats qui firent rage autour de Madrid, lorsque les nationalistes eurent à faire face à des vagues de chars fournis par l'Union soviétique. Mais les nationalistes disposaient de quelques équipes de spécialistes italiens et allemands avec leurs équipements respectifs. A un moment donné, pour contrer une attaque blindée adverse, les tubes des canons antiaériens furent abaissés à l'horizontale. Les résultats furent spectaculaires, d'autant plus que les matériels alors en service ne bénéficiaient que d'un blindage réduit. L'expérience des combats démontra qu'un char pouvait être mis hors de combat à une distance supérieure à 2 000 mètres. Le 88 se révéla également fort utile pour détruire les fortifications de campagne, ces projectiles brisants conçus pour abattre les aéronefs étant fort bien adaptés à cette tâche.


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Ces performances furent parfaitement reconnues par les théoriciens de la Wehrmacht et le 88 devint une arme tactique polyvalente. En revanche, peu nombreux furent les observateurs étrangers qui prirent note des résultats du 8,8 cm Flak 18 et, lors de la campagne de Pologne, l'armée polonaise fut surprise par ce matériel qui pouvait détruire ses chars à des distances considérables. La courte durée de cette malheureuse campagne et la rapide défaite des Polonais fit que les succès du 88 restèrent dans l'ombre mais pas pour longtemps.

Le canon fut mis en oeuvre lors de l'approche de la Meuse à travers les Ardennes pour détruire les ouvrages fortifiés ennemis, et pendant la dangereuse traversée de la rivière, les 88 assuraient la protection du passage. Mais il fallut attendre les contre-attaques blindées alliées pour que les performances du canon soient réellement dévoilées. Les chars alliés subirent de lourdes pertes, car les projectiles traversaient les blindages avant d'exploser à l'intérieur des habitacles, mettant hors de combat les véhicules et tuant leurs équipages


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Dans les régions désertiques du nord de l'Afrique, le 88 allait trouver un terrain d'action idéal. La majorité des objectifs pouvait être détectée à grande distance. Les équipages alliés ne découvraient la présence d'un canon antichar allemand que lorsqu'un blindé explosait. En effet, la vitesse initiale du projectile était telle que l'impact se produisait avant que le bruit du départ ne parvienne aux oreilles des équipages. L'emploi de fusées à retardement faisait que l'obus explosait à l'intérieur de l'habitacle. Dans ces conditions, le 88 devint une arme très redoutée, sans que les Britanniques se rendissent compte qu'une partie du succès de l'arme allemande provenait de tactiques alliées erronées, Trop souvent, les chars du Commonwealth chargeaient en masse contre des positions italo-allemandes puissamment défendues et les canons antichars parvenaient, dans bien des occasions, à briser des attaques avant même qu'elles n'aient commencé.

En dépit de ses bonnes performances, le Flak 18 de 8,8 cm n'était pas une arme parfaite. Son encombrement considérable la rendait difficile à camoufler, son poids et sa complexité ne lui permettaient pas d'entrer en action, ni d'en sortir rapidement. Bien qu'il fût possible de tirer en configuration de route, le canon devait, pour atteindre ses performances maximales, reposer sur son affût cruciforme, ce qui exigeait un temps précieux. En outre, une partie de l'équipement d'origine de l'arme, destiné à la conduite du tir contre les avions, était devenu inutile et devait être retirée. En théorie, un bouclier protégeait les servants contre le tir de l'ennemi, mais en règle générale, celui-ci faisait défaut


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Au moment de l'entrée des troupes allemandes en Union soviétique, le 88 était bien établi dans son rôle d'antichar. Il était le seul, avec le Pak 38 tirant les munitions perforantes spéciales du type 40, à mettre hors de combat le char soviétique T-34/76. Des projectiles, perforants spéciaux furent conçus et développés pour le 88, une de ces munitions pouvant perforer 100 mm de blindage à 1 830 m. En 1941, deux nouvelles versions du canon arrivaient sur le front, le Flak 36 et le Flak 37. Ces armes ne différaient que par des détails mineurs concernant les systèmes de conduite de tir et le châssis. Les trois différents modèles restèrent en production jusqu'au dernier jour de là guerre. Ces armes devaient à la fois assurer la défense du Reich contre les avions anglo-américains et celle des frontières de l'est contre les blindés de l'Armée rouge. Les exigences fort différentes de chacune de ces missions représentaient un casse-tête permanent pour les spécialistes du ministère de l'armement qui ne furent pas capables de fournir une arme totalement polyvalente, sans doute parce qu'un tel canon n'était pas réalisable.


Les versions du 88

Une des premières mesures prises par les Allemands au début du conflit, fut la mise au point d'un nouveau 88, le Flak 41. Il s'agissait d'une arme entièrement repensée, conçue et développée par la firme Rheinmetall-Borsig; mais, bien qu'elle fît appel à une nouvelle gamme de munitions et qu'elle donnât de bons résultats, le système d'arme dans son ensemble présentait trop de défauts techniques et le canon fut réservé à la défense antiaérienne. Par la suite, Krupp reçut la commande d'un canon qui puisse assurer à lafois un rôle antiaérien, an ichar et pouvant en outre armer des chars de combat. La firme donna au futur matériel le nom de Gerât 42. Mais alors que les études allaient bon train, les autorités militaires modifièrent, à la hausse, les performances attendues de la version de DCA et, en conséquence, la firme Krupp prit la décision d'en abandonner là réalisation tout en poursuivant celle des deux autres. La version antichar, qui allait devenir le Pak 43 de 8,8 cm, ne ressemblait en rien au canon de la première génération et tirait une gamme entièrement nouvelle de munitions. Le Pak 43 conservait pourtant sa configuration générale, deux essieux et un affût cruciforme, mais, une fois le canon abaissé, il prenait appui sur une plate-forme tournante qui lui permettait un tir en azimut sur 3600, tout en conservant la protection d'un bouclier bien étudié. Le Pak 43 s'est révélé être le meilleur canon antichar de la Seconde Guerre mondiale, et ses performances dépassaient celles des premières versions Flak. Les difficultés de production ralentissaient les livraisons aux unités combattantes, et les délais entraînés par la dispersion industrielle ne firent qu'aggraver la situation. En outre, la production du Pak 43 consommait beaucoup de temps et de matières premières, ce qui conduisit le ministère de l'armement à envisager la mise au point d'un canon plus économique à produire. La solution fut trouvée avec le Pak -43/41, un canon d'une qualité esthétique contestable, mais qui conservait les performances du Rheinmetall-Bôrsig tout en simplifiant le mécanisme. L'affût du canon était celui de l'obusier leFH 18 de 10,5 cm et les roues du sFH 18 de 15 cm, un autre obusier de campagne. De nombreux composants provenaient de canons très divers, mais l'ensemble, en dépit de son hétérogénéité, donnait de bons résultats. Ce nouveau matériel fut mis toute urgence en fabrication. Sur le terrain, il se révélait difficile à déplacer et à manipuler, ce qui lui fit gagner de la part de ses servants le surnom de Scheunenfor, « la porte de la grange » .


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Contrairement à une idée très répandue, tous les 88 n'étaient pas des canons tractés. Le matériel originel fut également développé afin de produire un canon de char pour le Tiger, le 8,8 cm KwK 36; le 8,8 cm KwK 43 équipa quant à lui le redoutable Tiger II. D'autres tentatives furent menées afin de motoriser cette famille de canons. L'un des modèles les plus anciens faisait appel au, châssis d'un autobus. Cependant, au moment de la campagne de France, des 88 étaient montés sur des véhicules semi-chenillés. Plus tard, de nombreux châssis chenillés, reçurent un Pak 43 - le nouveau canon automoteur ainsi produit reçut l'appellation d'Elefant. Malheureusement pour la Wehrmacht, ses performances furent très décevantes, en particulier lors de la bataille de Koursk. En revanche, un des meilleurs 88 automoteurs fut le Jagdpanther qui combinait les avantages d'un canon Pak 43, d'une tourelle bien profilée et d'un châssis de char Panther, ce qui produisit un des meilleurs chasseurs de chars de la Seconde Guerre mondiale, arme qui d'ailleurs pourrait encore être utile aujourd'hui.

En 1945, au moment de la défaite allemande, le canon de 88 avait perdu une partie de sa réputation, sans doute surfaite, mais cette arme continuait à détruire des chars alliés en grand nombre. C'est pourtant la légende des premiers temps de la guerre qui est aujourd'hui entrée dans les mémoires. Le 88 sera considéré longtemps comme l'une des meilleures armes du conflit.



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