Panzerkampfwagen VI - TIGER
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Panzerkampfwagen VI - TIGER
Panzerkampfwagen VI Tiger
Le Tiger I (Tigre), diminutif de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181, char d'assaut lourd allemand en service de 1942 à 1945, est l'un des chars les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il n'ait été que peu produit par rapport au T-34 soviétique ou au Sherman américain.
Ce sont ses dimensions, ses lignes très carrées, sa résistance au combat, sa puissance ainsi que les équipages expérimentés l'ayant mené au feu qui ont marqué les esprits, notamment du fait de la propagande allemande.
Son développement a commencé en 1937 et, quand il apparaît pour la première fois sur le front, le 29 août 1942, près de Léningrad, le Tigre I est le char techniquement le plus avancé, le mieux protégé et le plus puissant aligné par l'Axe, affichant une mobilité limitée mais exceptionnelle pour un engin qui fait plus de deux fois le poids de ses prédécesseurs et de la majorité de ses adversaires chenillés. Mais le char lourd, outre de sa production faible, a pâti tout au long de sa carrière de sa mécanique très fragile réduisant considérablement sa disponibilité au feu, et qui, avec sa faible autonomie et son poids excessif, compliquait sa mise en œuvre opérationnelle.
Construit à seulement 1 350 exemplaires, il n'a été que rarement endivisionné mais plutôt engagé dans des unités indépendantes
Développement
De 1937 à 1941, divers projets de chars lourds ont été menés par les firmes Henschel et Porsche, à partir de 1940 la Wehrmacht cherchant un char mieux protégé que le Panzerkampfwagen IV, notamment sur le projet VK36.01 (Vollkettenkraftfahrzeug 36.01, véhicule motorisé tout chenillé de 36 tonnes n°1), dont Albert Speer testera le prototype Henschel lui-même. Ce n'est qu'en mai 1941 que Hitler demanda à ces firmes de concevoir un char lourd pour l'été 1942. Nom de code : Tigerprogramm.
Le nouveau char devait peser 45 tonnes (VK45.01) et être armé d'un dérivé du fameux 8,8 cm Flak qui a fait preuve de sa redoutable capacité antichar non seulement en Afrique du Nord mais aussi dans les campagnes précédentes. Il est également spécifié que le char doit être capable d'encaisser de face les coups d'une pièce aux capacités semblables à plus de 1 500 m et doit donc posséder un blindage d'environ 100 mm d'acier. Le char doit également pouvoir se déplacer à 40 km/h.
Les deux firmes construisirent chacune un prototype de caisse. Les 19 et 20 avril 1942, les deux prototypes sont confrontés, notamment devant Hitler. Le prototype Porsche, ambitieux sur le plan technique, s'avère plus rapide, mais moins mobile que le Henschel, lequel se montre aussi plus fiable lors de tests ultérieurs et remporte alors le contrat. La tourelle qui doit accueillir le 8,8 cm Kwk36 est quant à elle conçue par Krupp. Néanmoins, l'engin proposé par Henschel, une fois la tourelle ajoutée, pèse une dizaine de tonnes de plus que les 45 tonnes voulues, et les 650 ch développés à plein régime par le Maybach HL 210 P 45 qui l'équipe s'avèrent quelque peu insuffisants.
Le nouveau char lourd reçut le nom officiel de Pzkpfw. VI Tiger Ausf. H - Sd.Kfz.181, puis le 27 février 1944, sur ordre de Hitler, le char prend son nom officiel définitif de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181 (char de combat VI Tigre modèle E - Véhicule motorisé spécial N°181).
Le Tiger I (Tigre), diminutif de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181, char d'assaut lourd allemand en service de 1942 à 1945, est l'un des chars les plus connus de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il n'ait été que peu produit par rapport au T-34 soviétique ou au Sherman américain.
Ce sont ses dimensions, ses lignes très carrées, sa résistance au combat, sa puissance ainsi que les équipages expérimentés l'ayant mené au feu qui ont marqué les esprits, notamment du fait de la propagande allemande.
Son développement a commencé en 1937 et, quand il apparaît pour la première fois sur le front, le 29 août 1942, près de Léningrad, le Tigre I est le char techniquement le plus avancé, le mieux protégé et le plus puissant aligné par l'Axe, affichant une mobilité limitée mais exceptionnelle pour un engin qui fait plus de deux fois le poids de ses prédécesseurs et de la majorité de ses adversaires chenillés. Mais le char lourd, outre de sa production faible, a pâti tout au long de sa carrière de sa mécanique très fragile réduisant considérablement sa disponibilité au feu, et qui, avec sa faible autonomie et son poids excessif, compliquait sa mise en œuvre opérationnelle.
Construit à seulement 1 350 exemplaires, il n'a été que rarement endivisionné mais plutôt engagé dans des unités indépendantes
Développement
De 1937 à 1941, divers projets de chars lourds ont été menés par les firmes Henschel et Porsche, à partir de 1940 la Wehrmacht cherchant un char mieux protégé que le Panzerkampfwagen IV, notamment sur le projet VK36.01 (Vollkettenkraftfahrzeug 36.01, véhicule motorisé tout chenillé de 36 tonnes n°1), dont Albert Speer testera le prototype Henschel lui-même. Ce n'est qu'en mai 1941 que Hitler demanda à ces firmes de concevoir un char lourd pour l'été 1942. Nom de code : Tigerprogramm.
Le nouveau char devait peser 45 tonnes (VK45.01) et être armé d'un dérivé du fameux 8,8 cm Flak qui a fait preuve de sa redoutable capacité antichar non seulement en Afrique du Nord mais aussi dans les campagnes précédentes. Il est également spécifié que le char doit être capable d'encaisser de face les coups d'une pièce aux capacités semblables à plus de 1 500 m et doit donc posséder un blindage d'environ 100 mm d'acier. Le char doit également pouvoir se déplacer à 40 km/h.
Les deux firmes construisirent chacune un prototype de caisse. Les 19 et 20 avril 1942, les deux prototypes sont confrontés, notamment devant Hitler. Le prototype Porsche, ambitieux sur le plan technique, s'avère plus rapide, mais moins mobile que le Henschel, lequel se montre aussi plus fiable lors de tests ultérieurs et remporte alors le contrat. La tourelle qui doit accueillir le 8,8 cm Kwk36 est quant à elle conçue par Krupp. Néanmoins, l'engin proposé par Henschel, une fois la tourelle ajoutée, pèse une dizaine de tonnes de plus que les 45 tonnes voulues, et les 650 ch développés à plein régime par le Maybach HL 210 P 45 qui l'équipe s'avèrent quelque peu insuffisants.
Le nouveau char lourd reçut le nom officiel de Pzkpfw. VI Tiger Ausf. H - Sd.Kfz.181, puis le 27 février 1944, sur ordre de Hitler, le char prend son nom officiel définitif de Panzerkampfwagen VI Tiger Ausführung E - Sonderkraftfahrzeug 181 (char de combat VI Tigre modèle E - Véhicule motorisé spécial N°181).
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Re: Panzerkampfwagen VI - TIGER
Le prix sans équipements (armement, optique, radio) est fixé à 250 800 Reichsmarks (contre environ 115 000 pour un Panzer IV à canon long) et tout équipé de 300 000 Reichmarks. Toutefois ce prix est indicatif, le coût du char pour l'économie Allemande augmente avec la raréfaction des matériaux stratégiques ainsi que de la main d'œuvre de qualité, ceci étant aussi valable pour les autres chars Allemands en fonction de leur consommation en matériaux stratégiques et de temps de travail qualifié. Il n'est pas non plus évident, que pour un Tiger produit on aurait pu produire deux ou trois Panzer IV.
Il n'en reste pas moins que le Tiger fut coûteux pour l'économie Allemande, nécessitant un nombre élevé d'heures de travail d'une main d’œuvre de qualité. Le char est en effet d'une grande finition, caractéristique de l'industrie Allemande au moment de son développement, qui ne cherchait pas à optimiser la production mais plutôt la qualité.
Tout au long de sa carrière, il subit diverses modifications, par exemple certaines pièces standardisées avec le Panther et le Königstiger (Tigre Royal), cela dans le but de simplifier (et augmenter) la production, ce qui est d'ailleurs la motivation principale de la suppression de certains dispositifs : les pré-filtreurs d'air Feifel et le système d'immersion du char disparaissent en 1943. Les lance-grenades / fumigènes / mines disparaissent également la même année. Le train de roulement est modifié en 1944. Le moteur est changé pour un plus puissant. Pour permettre l'emport d'une MG-34 de défense anti-aérienne et rapprochée, un rail est installé sur le tourelleau, lequel subit également diverses modifications, etc…
Mais aucune de ces évolutions ne change la silhouette si typique du Tiger I.
Re: Panzerkampfwagen VI - TIGER
L'assemblage final s'effectue à l'usine Henschel de Kassel-Mittelfeld mais les pièces sont fabriqués dans diverses usines, dont voici les fournisseurs les plus importants :
Caisse : Krupp (à Essen), Dortmund-Hörder Hüttenverein (à Dortmund) et Skoda (à Königgrätz)
Tourelle : Wegmann (à Kassel)
Moteur : Maybach (à Friedrichshafen) et sous licence par Auto-Union (à Chemnitz)
Transmission : Maybach
Electronique : Bosch (à Stuttgart)
Canon : Buckau-Wolf (à Magdeburg) et Dortmund-Hörder Hüttenverein
La numérotation des châssis des Tiger débute au numéro 250001. La production est arrêtée au cours de l'été 1944 pour laisser entièrement place à celle de son successeur, le Tiger II, laquelle a déjà commencé depuis plusieurs mois. Avec 1 350 exemplaires en deux ans, la production du Tiger I est très inférieure à celle de ses adversaires le Sherman et le T-34 (de l'ordre de 50 000 chacun), la comparaison est toutefois peu pertinente puisqu'il s'agit là des équivalents au point de vue utilisation des Panzer IV et Panther Allemands, le Tiger correspondant plus dans une certaine mesure à l'IS-2 soviétique, produit à 3500 unités.
De plus, c'est également comparer implicitement la capacité de l'industrie Allemande à celle Américaine, ou Soviétique, qui sont à priori différentes, et alors que la capacité de la première était entravée par des difficultés d'approvisionnement de certaines matières premières stratégiques et les bombardements alliés. Les Allemands ayant par ailleurs produit en masse de nombreux chars différents : Panzer III, IV, Panther, Tiger I, StuG III et IV, Hetzer, etc., alors que la production des Américains et des Soviétiques était moins ventilée.
Caisse : Krupp (à Essen), Dortmund-Hörder Hüttenverein (à Dortmund) et Skoda (à Königgrätz)
Tourelle : Wegmann (à Kassel)
Moteur : Maybach (à Friedrichshafen) et sous licence par Auto-Union (à Chemnitz)
Transmission : Maybach
Electronique : Bosch (à Stuttgart)
Canon : Buckau-Wolf (à Magdeburg) et Dortmund-Hörder Hüttenverein
La numérotation des châssis des Tiger débute au numéro 250001. La production est arrêtée au cours de l'été 1944 pour laisser entièrement place à celle de son successeur, le Tiger II, laquelle a déjà commencé depuis plusieurs mois. Avec 1 350 exemplaires en deux ans, la production du Tiger I est très inférieure à celle de ses adversaires le Sherman et le T-34 (de l'ordre de 50 000 chacun), la comparaison est toutefois peu pertinente puisqu'il s'agit là des équivalents au point de vue utilisation des Panzer IV et Panther Allemands, le Tiger correspondant plus dans une certaine mesure à l'IS-2 soviétique, produit à 3500 unités.
De plus, c'est également comparer implicitement la capacité de l'industrie Allemande à celle Américaine, ou Soviétique, qui sont à priori différentes, et alors que la capacité de la première était entravée par des difficultés d'approvisionnement de certaines matières premières stratégiques et les bombardements alliés. Les Allemands ayant par ailleurs produit en masse de nombreux chars différents : Panzer III, IV, Panther, Tiger I, StuG III et IV, Hetzer, etc., alors que la production des Américains et des Soviétiques était moins ventilée.
Dernière édition par Admin le Sam 13 Oct - 9:01, édité 2 fois
Re: Panzerkampfwagen VI - TIGER
La conception du char s'est faite avant la confrontation des panzers avec le T-34, aux lignes radicalement inclinés. La protection du char ne bénéficie donc pas de cette réelle avancée. Le Tigre adopte ainsi des plaques de blindage verticales, à l'instar du Panzer IV, lequel sera de fait souvent confondu dans la bataille avec le Tiger par ses adversaires. Aussi, vu de face, le Tiger possède une superstructure avec une fente de vision en verre blindé pour le pilote à droite et une mitrailleuse sur la gauche.
De plus, la pièce principale, le 8,8cm KwK36 est munie d'un frein de bouche à double déflecteur pour limiter le recul de la pièce, tout comme le canon des Panzer IV Ausf. G, H et J.
En revanche, au vu de ses dimensions, la différence est nette,
c'est le Panzer le plus massif aligné
sur le champ de bataille par le IIIe Reich jusqu'alors :
Hauteur : 2,88 m
Longueur totale : 8,24 m
Largeur totale : 3,73 m (sans garde boue : 3,15 m)
Longueur de la caisse : 6,30 m
Garde au sol : 0,47 m
Le train de roulement en cours de montage, ses galets imbriqués, alors à bande de caoutchouc extérieure. Les galets seront plus tard modifiés et leur nombre réduit.
De telles dimensions rendent le Tiger plus facilement repérable - et d'autant plus facile à acquérir et toucher comme cible - que d'autres chars sur le champ de bataille, notamment par les chasseurs bombardiers. Autre inconvénient, sa taille conséquente est en partie responsable de sa masse. En revanche le volume intérieur disponible pour l'équipage contribue à son confort, donnée importante pour la fraîcheur des hommes au combat lorsqu'ils passent plusieurs heures dans l'habitacle, cet espace permettant aussi une bonne dotation en obus (92). Sa hauteur donne aussi une meilleure vue sur le champ de bataille ainsi qu'un meilleur angle de tir.
Sa garde au sol est importante et constitue un atout pour franchir les terrains très meubles.
De plus, la pièce principale, le 8,8cm KwK36 est munie d'un frein de bouche à double déflecteur pour limiter le recul de la pièce, tout comme le canon des Panzer IV Ausf. G, H et J.
En revanche, au vu de ses dimensions, la différence est nette,
c'est le Panzer le plus massif aligné
sur le champ de bataille par le IIIe Reich jusqu'alors :
Hauteur : 2,88 m
Longueur totale : 8,24 m
Largeur totale : 3,73 m (sans garde boue : 3,15 m)
Longueur de la caisse : 6,30 m
Garde au sol : 0,47 m
Le train de roulement en cours de montage, ses galets imbriqués, alors à bande de caoutchouc extérieure. Les galets seront plus tard modifiés et leur nombre réduit.
De telles dimensions rendent le Tiger plus facilement repérable - et d'autant plus facile à acquérir et toucher comme cible - que d'autres chars sur le champ de bataille, notamment par les chasseurs bombardiers. Autre inconvénient, sa taille conséquente est en partie responsable de sa masse. En revanche le volume intérieur disponible pour l'équipage contribue à son confort, donnée importante pour la fraîcheur des hommes au combat lorsqu'ils passent plusieurs heures dans l'habitacle, cet espace permettant aussi une bonne dotation en obus (92). Sa hauteur donne aussi une meilleure vue sur le champ de bataille ainsi qu'un meilleur angle de tir.
Sa garde au sol est importante et constitue un atout pour franchir les terrains très meubles.
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Re: Panzerkampfwagen VI - TIGER
À l'instar des Panzer III et IV, l'engin accueille un équipage de cinq hommes, trois en tourelle et deux en caisse : un conducteur, un radio, un tireur, un chargeur et un chef de char ; une telle composition des équipages de chars ayant fait ses preuves aux dépens des Français, Britanniques et Soviétiques.
De même, le char est divisé en trois parties générales : bloc moteur, bloc de combat et bloc avant (conduite et radio).
Le chef de char se trouve à l'arrière gauche de la tourelle, le tireur-pointeur est devant lui, le chargeur se trouvant sur la gauche de sa pièce. La tourelle repose sur une piste circulaire de 1,79 m de diamètre, la jonction est au départ rendue étanche par un joint en caoutchouc qui est par la suite supprimé au cours de l'année 1943. La rotation de la tourelle s'effectue à l'aide d'une pédale basculante actionnée par le pied du tireur. Un couplage hydraulique en prise sur l'arbre de transmission assure alors la rotation dans le sens voulu. Ceci nécessite donc d'avoir le moteur en marche mais un système manuel existe, de secours ou simplement pour une question de discrétion. Le tireur utilise alors un ou deux volants, sachant qu'il faut 360 tours pour pivoter la tourelle de 180 °, le chef de char possédant également un volant qui lui permet, en 297 tours et demi, d'effectuer la même opération. De chaque côté du char se trouvent deux caissons de 16 (4 x 4) obus de 8,8 cm dans le surplomb au-dessus des chenilles, le reste est stocké au niveau du plancher, notamment deux caissons verticaux de 4 (4*1) obus de chaque côté de celui ci, les 12 obus restants étant répartis dans 2 caissons. L'armement et ses optiques, présents en tourelle, sont évoqués plus loin dans l'article.
L'armement
Un "Roi du Désert" en appui terrestre à Bir Hakeim (Libye) en 1942. Les remarquables qualités du 8,8cm Flak en font un armement idéal pour équiper le nouveau char lourd, et participeront grandement à la réputation du Tiger.
Un Tiger du II. SS Panzerkorps vient de mettre un coup au but, pendant Zitadelle.
Le Tiger est principalement armé du 8,8cm KwK36, de 56 calibres, dérivé des fameux 8,8cm Flak. Les excellentes qualités de cette pièce, couplées à la mobilité et une forte protection, sont à l'origine de la réputation du char. En effet, outre sa puissance de feu, évoquée plus bas, la trajectoire de ses obus est très tendue et d'une très grande précision. Par rapport au 8,8 cm Flak, la culasse de la pièce a dû être modifiée pour minimiser sa taille.
Un frein de bouche à double déflecteur permettant de limiter le recul de l'arme a dû être ajouté. Le dispositif de récupération de l'énergie du tir a aussi été modifié. Un contrepoids à droite de la culasse sert à stabiliser la volée. À percussion sur la pièce de DCA, la mise à feu est électrique sur le canon embarqué.
L'armement est servi par un binoculaire (stéréoscopique), le TZF 9b (Turmzielfernröhr) à sa gauche, de grossissement 2,5 offre un champ de vision horizontal sur 23°. Cette optique est graduée sur sa droite de 200 m en 200 m, et sous graduée de 100m en 100m, et ce de 0 à 4000 m. Même graduation sur sa gauche, mais avec une échelle plus large et de 0 à 1200 m, pour la MG-34 coaxiale.
Cette optique est, en avril 1944, remplacée par le monoculaire TZF 9c.
Le tireur pointeur vise à l'aide cette lunette stéréoscopique, pour cela le pointage vertical (minimum -6,5° / maximum 17°) se fait grâce à un volant, et le pointage horizontal grâce à une pédale pour actionner la rotation dans un sens ou un autre, ce qui peut aussi être effectué manuellement grâce à un volant. Une révolution complète de la tourelle est effectuée en une minute.
Les équipages disposent de trois types de munitions munition antichar :
La Panzergranate 39, une APCBC, est la principale à disposition des équipages.
Poids : 10,2kg
Vitesse initiale : 800m/s
La Panzergranate 40, une APCR, bien que plus performante à courte portée, est peu disponible puisque son noyau est en tungstène, un métal stratégique dont l'Allemagne manque.
Poids : 7,3kg
Vitesse initiale : 930m/s
La troisième munition antichar en dotation est la Granate 39 HL, une HEAT, perçant 90 mm de blindage. Peu précise aux grandes distances où elle est plus pénétrante que les deux précédentes, son intérêt réside dans sa polyvalence, elle peut en effet être aussi utilisée contre des cibles plus légères grâce à son pouvoir brisant.
Poids : 7,5kg
Vitesse initiale : 600m/s
De même, le char est divisé en trois parties générales : bloc moteur, bloc de combat et bloc avant (conduite et radio).
Le chef de char se trouve à l'arrière gauche de la tourelle, le tireur-pointeur est devant lui, le chargeur se trouvant sur la gauche de sa pièce. La tourelle repose sur une piste circulaire de 1,79 m de diamètre, la jonction est au départ rendue étanche par un joint en caoutchouc qui est par la suite supprimé au cours de l'année 1943. La rotation de la tourelle s'effectue à l'aide d'une pédale basculante actionnée par le pied du tireur. Un couplage hydraulique en prise sur l'arbre de transmission assure alors la rotation dans le sens voulu. Ceci nécessite donc d'avoir le moteur en marche mais un système manuel existe, de secours ou simplement pour une question de discrétion. Le tireur utilise alors un ou deux volants, sachant qu'il faut 360 tours pour pivoter la tourelle de 180 °, le chef de char possédant également un volant qui lui permet, en 297 tours et demi, d'effectuer la même opération. De chaque côté du char se trouvent deux caissons de 16 (4 x 4) obus de 8,8 cm dans le surplomb au-dessus des chenilles, le reste est stocké au niveau du plancher, notamment deux caissons verticaux de 4 (4*1) obus de chaque côté de celui ci, les 12 obus restants étant répartis dans 2 caissons. L'armement et ses optiques, présents en tourelle, sont évoqués plus loin dans l'article.
L'armement
Un "Roi du Désert" en appui terrestre à Bir Hakeim (Libye) en 1942. Les remarquables qualités du 8,8cm Flak en font un armement idéal pour équiper le nouveau char lourd, et participeront grandement à la réputation du Tiger.
Un Tiger du II. SS Panzerkorps vient de mettre un coup au but, pendant Zitadelle.
Le Tiger est principalement armé du 8,8cm KwK36, de 56 calibres, dérivé des fameux 8,8cm Flak. Les excellentes qualités de cette pièce, couplées à la mobilité et une forte protection, sont à l'origine de la réputation du char. En effet, outre sa puissance de feu, évoquée plus bas, la trajectoire de ses obus est très tendue et d'une très grande précision. Par rapport au 8,8 cm Flak, la culasse de la pièce a dû être modifiée pour minimiser sa taille.
Un frein de bouche à double déflecteur permettant de limiter le recul de l'arme a dû être ajouté. Le dispositif de récupération de l'énergie du tir a aussi été modifié. Un contrepoids à droite de la culasse sert à stabiliser la volée. À percussion sur la pièce de DCA, la mise à feu est électrique sur le canon embarqué.
L'armement est servi par un binoculaire (stéréoscopique), le TZF 9b (Turmzielfernröhr) à sa gauche, de grossissement 2,5 offre un champ de vision horizontal sur 23°. Cette optique est graduée sur sa droite de 200 m en 200 m, et sous graduée de 100m en 100m, et ce de 0 à 4000 m. Même graduation sur sa gauche, mais avec une échelle plus large et de 0 à 1200 m, pour la MG-34 coaxiale.
Cette optique est, en avril 1944, remplacée par le monoculaire TZF 9c.
Le tireur pointeur vise à l'aide cette lunette stéréoscopique, pour cela le pointage vertical (minimum -6,5° / maximum 17°) se fait grâce à un volant, et le pointage horizontal grâce à une pédale pour actionner la rotation dans un sens ou un autre, ce qui peut aussi être effectué manuellement grâce à un volant. Une révolution complète de la tourelle est effectuée en une minute.
Les équipages disposent de trois types de munitions munition antichar :
La Panzergranate 39, une APCBC, est la principale à disposition des équipages.
Poids : 10,2kg
Vitesse initiale : 800m/s
La Panzergranate 40, une APCR, bien que plus performante à courte portée, est peu disponible puisque son noyau est en tungstène, un métal stratégique dont l'Allemagne manque.
Poids : 7,3kg
Vitesse initiale : 930m/s
La troisième munition antichar en dotation est la Granate 39 HL, une HEAT, perçant 90 mm de blindage. Peu précise aux grandes distances où elle est plus pénétrante que les deux précédentes, son intérêt réside dans sa polyvalence, elle peut en effet être aussi utilisée contre des cibles plus légères grâce à son pouvoir brisant.
Poids : 7,5kg
Vitesse initiale : 600m/s
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Re: Panzerkampfwagen VI - TIGER
À moins de 1000 mètres, les chances de toucher un char immobile (ou en mouvement dans l'axe de la pièce) avec une Panzergranate 39 sont proches des 100 %. À 3000 mètres, cette probabilité descend sous les 50% lorsque les conditions sont optimales. Toutefois en combat ces chances sont bien inférieures, sous les 20 %. La précision de la Panzergranate 40, similaire aux distances inférieures à 1000 mètres, se détériore plus rapidement à celles élevées. La trajectoire tendue des obus permet en général au tireur d'avoir une marge correcte d'erreur sur l'évaluation de la distance de la cible à engager.
Enfin, les Schwere Sprenggranate Patronen L/4.5, sont des obus de type explosif (0,87kg de TNT ou d'Amatol) ou incendiaire et shrapnel, pour engager les cibles peu ou pas blindés.
La dotation réglementaire est de 92 obus, et la répartition conseillée entre obus explosifs et antichars est de moitié - moitié.
Le Tigre pouvait détruire un T-34/85 sur le front de sa tourelle à plus de 1400 m (compter plus de 2000 m pour un T-34 modèle 1943), à 1800 m pour le Sherman. En les touchant sur le front de la superstructure, c'est à partir de 3500 m qu'un Sherman peut être détruit, à 2200 m le T-34/85 (compter plus de 3000 m pour le modèle 1943 du T-34), les chiffres étant similaires ou supérieurs sur les flancs ou l'arrière de la tourelle et de la caisse.
Son armement secondaire est constitué par deux mitrailleuses Maschinengewehr 34, l'une de caisse est actionnée par l'opérateur radio, l'autre est coaxiale au canon. Une troisième à vocation anti-aérienne et de protection rapprochée sera installée sur le tourelleau du chef de char au cours de la production.
Les premiers chars sont également équipés de pots lances-fumigènes/grenades/mines sur les avants latéraux de la tourelle, actionnés depuis l'intérieur de la tourelle. S'enflammant facilement en cas de simples impacts de balles ou d'éclats, certains équipages préfèrent les démonter. Ce dispositif, courant après guerre, est donc abandonné au cours de la production pour la simplifier. Pour pallier alors au manque de protection rapprochée, un lance bombe est installé sur le toit de la tourelle quelques mois plus tard, également actionnée depuis l'intérieur du char.
Le blindage
Les parois du Tiger étant verticales, un obus antichar en tir tendu sur le char n'avait donc que très peu de chances de ricocher. Toujours dans le cas d'un tir tendu, l'épaisseur à traverser pour l'obus était donc égale à l'épaisseur du blindage. Lorsque les conditions le permettaient, certains équipages utilisèrent les accidents du terrain pour incliner leur engin et ainsi son blindage.
Le blindage du toit est relativement peu épais, puisqu'au moment de sa conception la Luftwaffe domine encore largement le ciel sous lequel avancent les Panzer-Divisionen.
Son blindage épais (100 mm à l'avant et jusqu'à 110 mm sur le mantelet), quoique non incliné, ne le rendait à sa sortie vulnérable aux tirs d'antichars puissants qu'à de courtes portées. Il fallut attendre le D-5T 85 mm soviétique du T-34/85, du KV-85 et du SU-85, et le canon de 76.2 mm britannique pour augmenter la distance de tir nécessaire à sa destruction. La pièce britannique QF 17 pounder équipant l'Archer par exemple pouvait espérer le détruire jusqu'à 1700 m en tirant sur les côtés ou l'arrière, cette excellente pièce sera également montée sur le M10 Wolverine (Achilles) et le Sherman (Sherman Firefly). Au cours de l'année 1944 les soviétiques peuvent compter sur un arsenal puissant pour venir à bout de son blindage : T34/85, SU-85, KV85, SU-100, IS-1 et IS-2, ce dernier avait lui été équipé du canon D25-T de 122 mm justement pour contrer les Tigres, ce qu'il pouvait faire de face jusqu'à 1 200 m. À la fin de la guerre apparaissent les chasseurs de chars M36 Slugger côté Américain, équipé d'une pièce de 90 mm possédant des capacités antichars comparables à celles des 88 mm Flak, et donc de faire meilleure figure face aux Tigres que les M10 Wolverine, ce canon apparaitra peu de temps après sur les M26-Pershing.
Au combat
Chef de char Tigre I de la 2e Panzerdivision SS Das Reich à Koursk en 1943. Le tourelleau est ici du premier type.
Les premiers Tigres sont envoyés sur ordre de Hitler sur le front de Léningrad au sein de la schwere Panzer Abteilung 502 ; leurs débuts voient les immenses espoirs portés en eux momentanément déçus. Manque de préparation des équipages et des chars et utilisation sur un terrain peu favorable expliquent cette première déconvenue.
Durant la bataille de Normandie, un bataillon de 45 Tigres fut entièrement perdu, les chars étant détruits ou abandonnés par les équipages à la suite notamment des attaques aériennes des Alliés, des pannes d'essence et des problèmes mécaniques. L'une des figures légendaires reste le SS-Hauptsturmführer (Capitaine) Michael Wittmann qui, en deux ans, avait détruit pas moins de 138 chars et canons d'assaut alliés, dont 117 avant d'arriver en Normandie1. Beaucoup moins connu, Kurt Knispel aurait eu 168 victoires
Dernière édition par Admin le Sam 13 Oct - 9:03, édité 1 fois
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