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Opérations « T4 » et « 14F3 »

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Message  Admin Lun 4 Fév - 17:24

Opérations « T4 » et « 14F3 » Enthan10




Les opérations « T4 » et « 14F3 »




Tous ou presque les responsables de l’action sont des hommes de science. Ils devront agir directement sous la tutelle de la Chancellerie et des Ministères de la santé et de la justice (secrétariat d'état à la santé). Les SS de Himmler sont eux aussi mobilisés pour mettre en oeuvre le programme « Aktion T4 ». Ils assurent la construction des infrastructures et fournissent des véhicules, le monoxyde de carbone (via le Amt Nebe, RSHA KTI) et du personnel en provenance des camps de concentration. Ces gardes des KL sont sous les ordres du tristement célèbre Major SS Christian Wirth, surnommé « Christian le terrible »... Afin d’assurer la discrétion de l’action, on la cache à la population en créant créent 3 entités séparées :

Le R.A.G. ou « Reichsarbeitsgemeinschaft Heil und Pflegeanstalten », groupe de travail du Reich sur les sanatoriums et les nurseries. L'objectif du R.A.G est le recensement des patients à éliminer, ainsi que le choix des « centres de désinfections »...

La Gekrat, pour « Gemeinnützige Krankentransporte GmbH ». La Gekrat est une société de droit privé, créée afin de gérer discrètement le transport des patients vers les centres de gazage.

Le GSA pour « Gemeinnützige Stiftung für Anstaltspflege », qui couvre cette fois-ci la construction par les SS des chambres à gaz et des crématoriums dans les instituts, la formation des personnels et l'aspect financier de l'Aktion T4.





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Le R.A.G. emménage au numéro 4 de la Tiergartenstrasse à Berlin, d’où la désignation « Aktion T4 », désignation qui ne se trouve toutefois pas dans les documents de l'époque. On y trouve plutôt les notions et/ou les contractions « Aktion EU » ou « E-Aktion ».

Les hommes de Philipp Boulher se mettent très vite au travail, amoncellent des piles de dossiers médicaux et contactent les médecins et chefs d'établissements sanitaires de tout le pays. Ces derniers remplissent des formulaires (édités par le bureau « Amt IVG ») servant à recenser les « cas à traiter ». Sages-femmes et docteurs ont ordre de procéder à l'enregistrement des patients à traiter de tous les enfants, puis finalement dès octobre 1939, sur ordre d'Hitler, de tous les patients entrant dans les critères définis par le Ministère de la santé (à l'origine « T4 » ne devait porter que sur l'euthanasie des « enfants déficients » de 0 à 3 ans, qui seront 5.000 à être éliminés). Des listes de patients à éliminer sont établies. L'organisation est implacable. Rien n'est laissé au hasard. Trois groupes de patients sont constitués afin d'organiser les priorités :

Le Groupe 1 est constitué des patients souffrant de schizophrénie, d'épilepsie, de troubles mentaux, de syphilis...
Le Groupe 2 compte tous les patients internés depuis 5 ans sans discontinuité.
Le Groupe 3 inclus les patients ayant un passé criminel, les étrangers et tous ceux qui tombent sous le coup des lois de Nuremberg, y compris bien sûr les Juifs.
Le vocable le plus souvent utilisé est celui de « Desinfizierung », « désinfection ».





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Mise en œuvre

Les premières « campagnes de désinfection » débutent dès la chute de la Pologne, en Poméranie et en Prusse Orientale et dans les territoires polonais devant être intégrés au Reich. Rien que pour les dernières semaines de l'année 1939, le bureau de l'Aktion T4 annonce dans une note confidentielle au Führer le « règlement définitif de 8.765 cas »...

Puis dès le début de 1940, l’action démarre en Allemagne et en Autriche, selon un processus parfaitement mis au point : dans les cliniques psychiatriques, les sanatoriums, les hôpitaux pédiatriques, les hospices de vieillards et les institutions sociales du Reich, les patients sont sélectionnés uniquement sur dossier. Les « sélectionneurs » ne voient même pas les malades pour les ausculter. Ils se contentent collégialement (par groupe de trois), d'annoter les formulaires de petits signes « » et « - », respectivement rouges et bleus. Deux « » rouges signent l'arrêt de mort du patient... Une fois ainsi repérés et les dossiers envoyés au RAG, les victimes sont transportées, le plus souvent par les fameux autobus gris de la GETRAK dans les « centres de traitement », pudiquement nommés « instituts ». Ces établissements sont de véritables usines de mort, administrées en commun avec la SS qui prend à sa charge le transport des victimes. Les « sujets » sont gazés au monoxyde de carbone puis leurs corps brûlés. Il arrive aussi qu'on les élimine par injections mortelles ou par diverses privations (eau et nourriture).

Ces fameux instituts, au nombre de 6 dans le Reich sont identifiés par un code de lettres : « Be » pour Bernburg, « B » pour Brandenburg, « C » pour Hartheim, « A » pour Grafeneck, « D » pour Sonnenstein et enfin « E » pour Hadamar. A l'hôpital psychiatrique d'Hadamar, les camions amenant les patients à « l'institut », sont surnommés par la population locale « les boites à viande froide ». A ce sujet Himmler, inquiet, exige à de multiples reprises de ses hommes plus de discrétion, craignant de trop ébruiter la véritable tâche du R.A.G. et la nature réelle de l'Aktion T4. Mais déjà le bruit circule en Allemagne que le gouvernement du Reich procédait à des séries d'exécutions massives de malades.



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La fin de T4

Himmler à raison de s’inquiéter. Personne ne peut empêcher la rumeur qui bientôt enfle et atteint tout le Reich, suscitant des réactions de plus en plus indignées : celle de la population, de plus en plus nombreuse, celle de l’as de l’aviation Werner Mölders, peu avant sa disparition, celle de l’évêque de Fribourg en Brisgau Konrad Gröber et surtout celle de l’évêque de Münster, le Cardinal Clemens Von Galen, qui lors d’un retentissant sermon le 3 août 1941, qualifie le programme T4 de « meurtre » :

« J'ai eu l'occasion, le 6 juillet, d’ajouter les commentaires suivants à ce passage de la lettre pastorale commune : depuis quelques mois nous entendons des rapports selon lesquels des personnes internées dans des établissements pour le soin des maladies mentales, qui ont été malades pendant une longue période et semblent peut-être incurables, ont été de force enlevées de ces établissements sur des ordres de Berlin. Régulièrement, les parents reçoivent, peu après un avis selon lequel le patient est mort, que son corps a été incinéré et qu'ils peuvent recevoir ses cendres.

Il y a un soupçon général, confinant à la certitude, selon lequel ces nombreux décès inattendus de malades mentaux ne se produisent pas naturellement, mais sont intentionnellement provoqués, en accord avec la doctrine selon laquelle il est légitime de détruire une soi-disant "vie sans valeur" - en d'autres termes de tuer des hommes et des femmes innocents, si on pense que leurs vies sont sans valeur future au peuple et à l'état. Une doctrine terrible qui cherche à justifier le meurtre des personnes innocentes, qui légitime le massacre violent des personnes handicapées qui ne sont plus capables de travailler, des estropiés, des incurables des personnes âgées et des infirmes !

Comme j’en ai été bien informé, dans les hôpitaux et les hospices de la province de Westphalie sont préparés des listes de pensionnaires qui sont classés en tant que "membres improductifs de la communauté nationale" et doivent être enlevé de ces établissements et être ensuite tués rapidement. La première partie des patients est partie de l'hôpital de malades mentaux de Marienthal, près de Münster, au cours de cette semaine. Des hommes et des femmes allemands !

L'article 211 du code pénal allemand est toujours en vigueur, et dit en ces termes : « Qui intentionnellement tue un homme, en ayant l’intention de donner la mort, sera puni de mort pour meurtre »…

Aussi, le 23 août 1941, Hitler, qui ne veut pas se mesurer de front à la puissante et influente hiérarchie catholique allemande, qui d’ailleurs réagit peu à la guerre qu’il livre aux Juifs, ordonne de mettre fin à l’opération T4.


Source ... BS encyclopedie


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