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Mein Kampf

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Message  Admin Ven 1 Fév - 19:28

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Lors de son emprisonnement, Hitler dicte son texte à plusieurs de ses camarades emprisonnés, dont Rudolf Hess et Emil Maurice. Originellement intitulé : Viereinhalb Jahre [des Kampfes] gegen Lüge, Dummheit und Feigheit (« Quatre ans et demi [de lutte] contre les mensonges, la stupidité et la couardise »), l'ouvrage prend son titre définitif : Mein Kampf. Eine Abrechnung (« Mon Combat. Un bilan ») sur une idée de l'éditeur Max Amann. Les premiers lecteurs furent les fidèles de Hitler ; le succès du livre auprès des siens encourage Adolf Hitler à rédiger un second tome.
Le texte originel a été remanié à plusieurs reprises par l'entourage de Hitler pour lui donner une forme plus cohérente et plus lisible.




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Le premier volume est publié le 18 juillet 1925 ; le second le 11 décembre 1926 se termine avec une dédicace à son « professeur » Dietrich Eckart. À sa parution, le livre (qui coûtait le prix élevé, à l'époque, de douze reichsmarks) connait un succès modeste et, jusqu'en 1929, 23 000 exemplaires du premier volume et seulement 13 000 du second furent vendus. Après 1930, le tirage augmente fortement : jusqu'en 1935, il s'en vendra 1,5 million d'exemplaires. À partir de 1936, il devint le cadeau de mariage de l'État aux couples allemands. Ian Kershaw estime le tirage à environ 10 millions d'exemplaires en allemand jusqu'en 1945, ce qui représente près d'un foyer allemand sur deux.


Un mariage en Allemagne en 1936. « Le chancelier Hitler a décidé d'offrir à chaque ménage, à l'occasion de leur mariage, un exemplaire de son livre Mein Kampf. »
Les revenus littéraires de Hitler lui permirent ainsi de renoncer à son traitement de chancelier en 1933, ce qui l’aida à légitimer davantage sa prise de pouvoir.
Le livre a été traduit en seize langues étrangères, dont une dizaine par l'éditeur officiel. Pour des raisons politiques, les versions traduites furent souvent expurgées, modifiées ou inexactes. Par conséquent, on retrouve de nombreuses divergences idéologiques et sémantiques, parfois même jusqu'à rendre certaines versions tout à fait incohérentes et illisibles.
À partir de 1933, le livre devient une référence politique et est édité en plusieurs formats. On en fait notamment une version de luxe destinée aux dignitaires nazis. Une version en braille a également été publiée.
En 2008, les ventes totales de Mein Kampf depuis sa parution sont estimées à 80 000 000 d'exemplaires. Selon cette estimation, et d'après les estimations de Ian Kershaw plus haut mentionnées, 70 000 000 d'exemplaires auraient été autorisés après la chute du Troisième Reich.


C'est tout à la fois un document autobiographique, le récit de la naissance et du premier développement du parti nazi, et un essai et manifeste politique qui énonce les bases idéologiques du programme politique de son auteur. Mein Kampf exprime plusieurs ambitions difficilement dissociables : le désir d'assimilation culturelle des Juifs (l'extermination physique n'étant à l'époque pas évoquée) et des Tziganes au nom d'une théorie raciale, d'une militarisation expansionniste et d'un renouveau national allemand teinté de revanchisme.



Il annonce sans ambiguïté le programme du parti nazi, fondé notamment sur la volonté de réunification des territoires à population germanique (le pangermanisme) ainsi que la nécessité de s'assurer, en Europe de l'Est, un « espace vital » allemand. Il comporte des menaces précises, qui firent écrire au maréchal Hubert Lyautey : « Tout Français doit lire ce livre ». De même, Pie XII déclarait en 1929 : « Ou bien je me trompe vraiment beaucoup, ou bien tout cela ne se terminera pas bien. Cet être-là est entièrement possédé de lui-même : tout ce qu'il dit et écrit porte l'empreinte de son égoïsme ; c'est un homme à enjamber des cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin - je n'arrive pas à comprendre que tant de gens en Allemagne, même parmi les meilleurs, ne voient pas cela, ou du moins ne tirent aucune leçon de ce qu'il écrit et dit. - Qui parmi tous ces gens, a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu'est Mein Kampf ? »




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Selon Adolf Hitler :

La cartographie de l'Europe, issue du traité de Versailles (« Diktat de Versailles »), est inacceptable, car elle a pour conséquence immédiate l'éclatement des peuples de culture allemande.

L'Autriche et les minorités allemandes de Tchécoslovaquie et de Pologne doivent être rattachées à l'Allemagne en un seul espace géographique, le « Grand Reich » (Großdeutsches Reich) : « Une heureuse prédestination m'a fait naître à Braunau-am-Inn, bourgade située précisément à la frontière de ces deux États allemands dont la nouvelle fusion nous apparaît comme la tâche essentielle de notre vie, à poursuivre par tous les moyens. ».
Pour assurer l'épanouissement du peuple allemand réunifié, il préconise la voie des chevaliers teutoniques : « conquérir par l'épée allemande le sol où la charrue allemande devrait faire pousser le blé pour le pain quotidien de la nation ».
Cela nécessite de réarmer le pays et d'atteindre l'autosuffisance économique par une série de conquêtes territoriales.

Le nouvel essor de la nation allemande doit se faire notamment au détriment des territoires russes, des pays de l'Europe centrale et danubienne, mais aussi à l'ouest, au détriment de la France qu'il considère comme « inexorable et mortelle ennemie du peuple allemand ».

Les points suivants sont traités dans le livre, mais pas nécessairement dans le même ordre.

Hitler commence par rappeler qu'il est né à la frontière austro-allemande. Il y voit un signe du destin qu'il doit unifier les peuples de langue germanique, plus particulièrement qu'il doit « ramener l'Autriche allemande à la patrie allemande » (incarnée par le Reich allemand de Bismarck), selon le principe qu’« un même sang appartient à un même peuple ». L'unification allemande est vue comme la condition préalable au développement d'une politique coloniale, elle-même condition de prospérité économique et démographique. « Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors place à l'épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur ».

Lors d'une brève affectation à Berlin (à l'époque en pleine disette) à la fin 1916, il « découvre » que « Les bureaux étaient bondés de Juifs. Presque tous les secrétaires étaient Juifs, et tout Juif, secrétaire. Je m'étonnais de cette abondance d'embusqués du peuple élu et ne pouvais faire autrement que de comparer leur nombre à celui de leurs rares représentants sur le front ». Selon Hitler, les « Juifs » sont non seulement des « planqués », mais encore, ils exploitent économiquement le peuple allemand à leur seul profit et camouflent cette activité en tentant de susciter la discorde (Bavière contre Prusse, grève des munitions, etc.).

Il raconte la nuit où « la vérité se fit jour dans [son] esprit » et où il « comprit en pleurant jusqu'au matin que le peuple juif travaillait délibérément à la ruine de l'Europe, et de l'Allemagne en particulier ».
Il développe sa théorie de la chute des civilisations antérieures : la domination se traduit par l'extension territoriale, qui aboutit au métissage, qui à terme se traduit par une « dégénérescence de la race initiale », puis la décadence.
Il y développe aussi sa vision du racisme : d'après lui, les peuples « inférieurs » ne peuvent espérer survivre qu'en se métissant avec les peuples « supérieurs », en ont l'obsession, et parviennent à leurs fins quand ces derniers sont totalement métissés, et ne constituent plus un danger pour eux. C'est selon lui ce qui commence à se produire en Europe, y compris en Allemagne. C'est là une idée qui a pu être trouvée par exemple chez Gobineau.
"Le Parti national-socialiste des travailleurs allemands tire les caractères essentiels d’une conception raciste (völkisch) de l’univers".

Il annonce sa position sur les rapports relatifs du parti et de la propagande : plus la propagande est efficace et moins il y aura besoin d'avoir de membres dans le parti, ceux-ci étant du même coup à la fois plus sûrs et plus faciles aussi à surveiller.
Sur le plan organisationnel, il souligne les leçons à prendre de l'Église catholique romaine : "sa force de résistance ne réside pas dans un accord plus ou moins parfait avec les résultats scientifiques du moment, résultats d'ailleurs jamais définitifs, mais dans son attachement inébranlable à des dogmes établis une fois pour toutes, et qui seuls confèrent à l'ensemble un caractère de foi".
En revanche, il dénonce la vision chrétienne du monde comme pernicieuse et propre à affaiblir les qualités germaniques.

Selon son livre,
les individus handicapés doivent être éliminés (eugénisme actif) : anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables;
« L'Aryen est le Prométhée de l'humanité ; » ;
les peuples « inférieurs » doivent être asservis aux peuples « supérieurs » (dont le peuple allemand) ;
tout peuple « supérieur » autre que le peuple allemand, s'il en existe, doit lui aussi être éliminé sans délai, car il constitue un danger. Le métissage serait une autre façon de neutraliser leur danger à terme, mais ce serait au prix d'une perte d'identité de la « race ». Il faut interdire le métissage et il faut que le peuple menacé élimine l'autre.

La France est désignée comme un ennemi à abattre pour ses manœuvres anti-allemandes, considérées d'ailleurs comme logiques : « Je ne croirai jamais à une modification des projets que la France nourrit à notre égard ; car ils ne sont, au fond, que l'expression de l'instinct de conservation de la nation française. Si j'étais Français et si, par conséquent, la grandeur de la France m'était aussi chère que m'est sacrée celle de l'Allemagne, je ne pourrais et ne voudrais agir autrement que ne le fait, en fin de compte, un Clemenceau ».

Autre citation : « Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, l’Allemagne voit le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable ».




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Charles Maurras de l'Action française se bat pour obtenir une traduction non expurgée de Mein Kampf, d’une part afin de démasquer qui, sur la scène politique française, était proche du nazisme, d’autre part pour cerner l’idéologie nazie.

En 1934, la maison d'édition proche de l'Action française, les Nouvelles Éditions latines — toutes nouvelles de fait, puisqu'elles ont été fondées en 1928 par Fernand Sorlot (proche de la droite maurassienne antihitlérienne) — publie Mein Kampf en français. L'ouvrage est ramené à un seul volume de 688 pages sous-titré Mon Combat. Traduit et publié contre la volonté de Hitler, ce dernier poursuit la maison d'édition devant le Tribunal de Commerce de la Seine pour violation de droit d'auteur. Hitler était alors considéré en France comme un simple écrivain, et soutenu par la Société des gens de lettres qui s'associe alors à sa plainte. Les juges pensaient alors que « cette œuvre [représentait] un effort de création. Hitler gagne finalement ce procès le 18 juin 1934 ».
L'éditeur, Fernand Sorlot, souligne à plusieurs reprises l'actualité du livre et l'intérêt vital pour les Français de connaître ce « qui doit devenir désormais la Bible du peuple allemand ». En exergue figure donc une phrase du maréchal Hubert Lyautey : « Tout Français doit lire ce livre ».

Dans l'« Avertissement des éditeurs », Sorlot relève les menaces très lourdes à l'endroit de la France et souligne que « [ce] livre qui, répandu en Allemagne à plus d'un million d'exemplaires, a eu sur l'orientation soudaine de tout un peuple une influence telle, qu'il faut, pour en trouver l'analogue, remonter au Coran. » Hitler ayant « obstinément refusé de laisser publier en français [… nous] avons pensé qu'il était de l'intérêt national de passer outre à ce refus, quelles que puissent être pour nous-mêmes et pour la jeune maison que nous avons fondée les conséquences de notre initiative. »

Indiquant que Hitler considère la France comme le principal obstacle à ses visées, il le cite : « Ces résultats ne seront atteints ni par des prières au Seigneur, ni par des discours, ni par des négociations à Genève. Ils doivent l'être par une guerre sanglante. » Il objecte encore : « Les paroles et les écrits publics d'un homme public appartiennent au public » et conclut : « M. Frick […] disait : « Pour les nationaux-socialistes, le droit c'est ce qui sert le peuple allemand. L'injustice, c'est ce qui lui porte dommage. » Nous avons simplement pris à notre compte cette vigoureuse définition. »
En 1936, lors de son procès contre Hitler, Sorlot (âgé de 29 ans à l'époque) sera soutenu par la LICA, qui achètera 5 000 exemplaires pour les distribuer aux parlementaires, magistrats, avocats, représentants des cultes, intellectuels de toutes opinions, etc ...

La traduction — issue de l'édition allemande de 1933 parue chez Franz Eher, à Munich — se donne pour intégrale et neutre, avec quelques notes éparses, mais sans commentaire.


Le 25 février 1934, le traducteur André Calmettes publie un article dans le Journal de l'École polytechnique dont il est issu : « Pourquoi j’ai traduit Mein Kampf ».

« Je n’ai pas traduit Mein Kampf sans but ni raison. Ce pensum de huit cent pages, je me le suis infligé de bon cœur pour les miens et pour mes amis, mais aussi pour tous les hommes et pour toutes les femmes de bonne volonté, surtout pour les jeunes.

Je n’ai pas l’intention d’indiquer ici les conclusions que chacun doit tirer du livre ; autrement je l’aurais analysé et commenté, non pas traduit. Mais il ne me convient pas de laisser à la critique seule le soin de présenter mon travail ; je ne veux pas de malentendu sur mes intentions, ni les choisir après parmi toutes celles que l’on me prêtera.
Certes, cet ouvrage qui fut livré au public allemand en 1926-1928 jette une clarté singulière sur la politique allemande de l’après-guerre. En l’ignorant, nous satisfaisant de manière bien facile de révélations au compte-gouttes, nous étions ridicules et stupides ; nous découvrions des fragments minimes d’une vérité que l’on nous jetait au visage en huit cents pages serrées. Certes aussi, les prophéties de cet ouvrage engagent l’avenir. La doctrine d’action politique, complaisamment développée, demeure actuelle. Le livre constitue le dogme du parti qui mène l’Allemagne actuelle, dogme d’une agissante majorité, dogme demain de l’Allemagne entière. Je dis bien dogme, et je pense au Coran.
Mais il faut bien se garder de restreindre la portée du présent ouvrage. Il ne faut pas suivre Hitler polémiste qui dit quelque part d’un livre qu’il juge révélateur de l’esprit des Juifs : « quand cet ouvrage sera devenu le livre de chevet d’un peuple, le péril juif sera conjuré ». Il ne faut pas lire Mein Kampf en se plaçant au point de vue d’un « péril allemand » ou au point de vue de notre seule mitoyenneté.
Il faut se mettre sur un plan largement humain. L’ouvrage même autorise à le faire. Il s’agit d’un document ample, tiré à près d’un million d’exemplaires en Allemagne, traduit dans plusieurs pays. Il a été écrit par un Allemand pour les Allemands, mais il touche des problèmes politiques, sociaux, et de morale, qui se posent à tous les peuples. La traduction en est intégrale : on n’a pas le droit, sur quinze ou sur cent versets du Coran, de parler de l’islamisme, ni, sur dix pages de Mein Kampf de parler de l’hitlérisme ; et la lecture des passages secondaires sera aussi féconde que celle des passages réputés essentiels.
Ainsi lu, cet ouvrage aidera à pénétrer la mentalité allemande, une des faces de cette mentalité anglo-saxonne que nous ne daignons pas étudier et comprendre, mais dont nous ne pouvons nous défendre de subir les manifestations ; attitude bornée et dangereuse : que l’on apprécie ce que nous a coûté depuis quinze ans notre incompréhension de l’Angleterre, des États-Unis, de l’Allemagne.
Mon travail aurait atteint son but dernier s’il tournait les Français vers ce problème. Mais on me parlera de la guerre : elle naît bien souvent de l’avidité de quelques-uns et de la peur d’une multitude ; elle ne saurait trouver de terrain plus favorable que celui de l’ignorance et de l’incompréhension mutuelles que j’ai voulu combattre. »

— André Calmettes, Journal de l'École polytechnique, 25 février 1934.
La même année, Adolf Hitler apprend avec colère que le livre a été traduit. Il intente un procès à Sorlot et saisit la Société des Gens de Lettres qui obtient du Tribunal de commerce de Paris l'interdiction de la diffusion du livre en France. La LICA soutiendra Sorlot en lui achetant 5 000 exemplaires pour les distribuer à tous les députés et ministres pour les prévenir des desseins d'Hitler.
En février 1936, à l'occasion d'une interview, Bertrand de Jouvenel demanda à Hitler pourquoi il n'avait pas modifié les chapitres consacrés à la France avant chaque nouvelle édition :
« J'étais en prison quand j'ai écrit ce livre, les troupes françaises occupaient la Ruhr. C'était le moment de la plus grande tension entre les deux pays. Oui, nous étions ennemis ! Et j'étais avec mon pays, comme il sied, contre le vôtre. Comme j'ai été avec mon pays contre le vôtre durant quatre ans et demi dans les tranchées ! Je me mépriserais si je n'étais pas avant tout allemand quand vient le conflit… Mais aujourd'hui, il n'y a plus de conflit. Vous voulez que je fasse des corrections dans mon livre, comme un écrivain qui prépare une nouvelle édition de ses œuvres ? Mais je ne suis pas un écrivain, je suis un homme politique. Ma rectification ? Je l'apporte tous les jours dans ma politique extérieure toute tendue vers l'amitié avec la France… Ma rectification, je l'écrirai dans le grand livre de l'Histoire ! »
En 1938, une traduction est autorisée aux Éditions Fayard. Elle est allégée, expurgée, voire carrément falsifiée. Une phrase comme : « […] la France nation impérialiste est l’ennemie mortelle de l’Allemagne […] » reste, mais par le biais d'une citation de l'un des discours rapportés, y devient quelques pages plus loin « La frontière entre l’Allemagne et la France est définitivement fixée. Les peuples français et allemands égaux en droit ne doivent plus se considérer comme ennemis héréditaires mais se respecter réciproquement. »





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Après la guerre, Fernand Sorlot procède à la réédition de l’œuvre, considérant que ce ne sont pas seulement les Français des années 1930-1940 qui devaient connaître ce livre, mais également les jeunes, notamment ceux qui, à une enquête célèbre, répondaient : « Hitler ? Connais pas. » La LICA, en 1978, poursuit en justice Fernand Sorlot qu'auparavant elle acclamait pour avoir osé publier Mein Kampf. Á l'issue du procès, la LICA obtient 80 000 francs de dommages et intérêts bien qu'elle n'ait pu justifier « d'aucun préjudice subi par elle, ou par ses adhérents, du fait de cette réédition ».


Le Land de Bavière (qui a hérité de tous les biens de Hitler) détient les droits d'auteur internationaux du texte et les utilise pour empêcher la publication ou la diffusion d'éditions complètes et non commentées (Adolf Hitler étant mort en 1945, son ouvrage tombera dans le domaine public le 1er janvier 2016). Le Land de Bavière exerce ses droits d'auteurs, donnant avec condition (éditions partielles, ajouts de commentaires critiques) ou refusant le droit aux éditeurs de republier Mein Kampf.
La réédition du livre est ainsi interdite, seule est donc autorisée la vente des livres publiés avant 1945.
Cette situation est à l'origine de débats qui opposent la liberté d'expression à la lutte contre le racisme, ou dans lesquels on présente la diffusion de l'ouvrage comme un moyen de lutter contre le nazisme : diffuser le texte permettrait de mieux faire connaître le contenu de l'idéologie nazie, et donc de mieux lutter contre elle, voire de se prémunir contre les techniques déployées pour instaurer un régime totalitaire.




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En France, les Nouvelles Éditions latines qui sont liées à la droite nationaliste française germanophobe sont propriétaires des droits de la traduction de 1934 et proposent cet ouvrage dans leur catalogue en ligne (2012).
En 1979, la ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) intente une action en justice afin que celle-ci tranche sur le statut de l'ouvrage : document historique, ou incitation à la haine raciale ? La cour d'appel de Paris tranche, dans un arrêt du 11 juillet 1979, en faveur de la première interprétation. Elle autorise donc la vente du livre, compte tenu de son intérêt historique et documentaire, mais assortit cette autorisation de l'insertion en tête d'ouvrage, juste après la couverture et avant les pages de garde, d'un texte de huit pages. Ce texte mettra en garde le lecteur, notamment en rappelant par quels aspects l'ouvrage « tombe sous le coup » de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 modifiée par la loi du 3 juillet 1972 et notamment de ce qui était à l'époque son article 23, l'alinéa 5 de l'article 24, l'alinéa 2 de l'article 32 et l'alinéa 3 de l'article 33 et en faisant suivre ce rappel des dispositions légales par un survol historique des méfaits du Troisième Reich.
Le texte, Adolf Hitler : Mein Kampf, Mon Combat, présenté depuis 1934 par les N.E.L. comme la traduction « intégrale et neutre » du livre, ne tombera dans le domaine public qu'en 2054, date anniversaire du décès du second traducteur déclaré.
Dès 2016, Mein Kampf pourra cependant être réédité par d'autres maisons dans leur propre traduction, toujours en ajoutant les huit pages d'avertissement au début de l'ouvrage.




Statut juridique à venir

C'est en 2016 que Mein Kampf tombera dans le domaine public, et sera librement publiable, en application du droit d'auteur. Dans cette perspective, un collectif d'auteurs souhaite que le Parlement et les instances européennes publient une recommandation demandant qu'un avertissement (inspiré de celui exigé en France depuis 1979) soit inclus dans chaque nouveau volume et que cette signalétique s'applique à Internet par une démarche volontaire des gestionnaires de sites et des moteurs de recherche. Il réclame que des éditions scientifiques soient publiées de manière concertée en différentes langues.




Éditions de Mein Kampf

Adolf Hitler, Mon Combat : extraits. Préf. de Georges Saint-Bonnet, éditions Vita, 1926
Adolf Hitler, Mon Combat / Traduction intégrale de Mein Kampf par J. Gaudefroy-Demonbynes et A. Calmettes. Paris : Nouvelles Éditions latines, 1934, 685 p.
Adolf Hitler, Mein Kampf = Mon Combat : extraits. Préf. de Georges Saint-Bonnet, éditions Vita, vers 1936.
Adolf Hitler. Abrégé de Mein Kampf : pages choisies et commentées / par N. Marceau. Paris : Éditions du Comité Thaelmann, 1938, 96 p.
Adolf Hitler. Par les textes de Adolf Hitler. La Doctrine hitlérienne, Hitler et la France (« Mein Kampf ») / commentaires de C.-Louis Vignon. Paris : Gagey, 1962, 127 p.
Adolf Hitler. Extraits de Mein Kampf (Mon combat) [par Adolf Hitler], accompagnés de commentaires. Paris : Les Éditions R.R., 1939, 157 p.
Adolf Hitler. Extraits de « Mein Kampf » [par Adolf Hitler], accompagnés de commentaires / par M. L. Michel. Paris : Les Belles éditions, (s.d.), 187 p. 1938
Adolf Hitler. Français, connaissez-vous Mein Kampf ? [Extraits de « Mein Kampf » d'A. Hitler, d'après la traduction de Gaudefroy-Demonbynes et A. Calmettes. Préface de Léon Mabille]. Paris : Impr. I.I.C., 1939, 32 p. (Collection Paix et Liberté ; 7).



Ouvrages critiques

James John Barnes. Hitler's Mein Kampf in Britain and America: a publishing history, 1930-39. London ; New York ; Melbourne : Cambridge university press, 1980, XIII-157 p. (ISBN 0-521-22691-0)
Linda Ellia. Notre combat / préf. Simone Veil. Paris : Seuil, 2007, 398 p. Livre d'artiste collectif réalisé à l'initiative de Linda Ellia ; les artistes sollicités ont réalisé chacun une œuvre sur une page de « Mein Kampf ». (ISBN 978-2-02-096218-6)
Giorgio Fabre. Il contratto : Mussolini editore di Hitler. Bari : Éd. Dedalo, 2004, 236 p. (Nuova biblioteca Dedalo ; 274. Serie Nuovi saggi). (ISBN 88-220-6274-4)
Thierry Féral. Le Combat hitlérien : éléments pour une lecture critique. Paris : la Pensée universelle, 1981, 160 p.
Hubert Hannoun. Le Nazisme, fausse éducation, véritable dressage : fondements idéologiques de la formation nazie. Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 1997, 238 p. (Éducation et didactiques). (ISBN 2-85939-530-X)
Eberhard Jäckel. Hitler idéologue / trad. Jacques Chavy. Paris : Gallimard, 1995, 174 p. (Collection Tel ; 256). Trad. de : Hitlers Weltanschauung. (ISBN 2-07-073251-7)
Werner Maser. « Mein Kampf » d'Adolf Hitler / trad. André Vandevoorde. Paris : Plon, 1968, 379 p. (Les Grands documents Plon).
Othmar Plöckinger. Geschichte eines Buches : Adolf Hitlers "Mein Kampf" 1922-1945 : eine Veröffentlichung des Instituts für Zeitgeschichte. München : R. Oldenbourg, 2006, VIII-632 p. (ISBN 3-486-57956-Cool
Felicity J Rash. Language of violence: Adolf Hitler's Mein Kampf. New York : P. Lang, 2006, X-263 p. (ISBN 0-8204-8187-4)
Julien Rousseau. « Mein Kampf » : la bible des monstres. Saint-Astier : J. Rousseau, 1991, 144 f.
Hans Staudinger. The Inner Nazi: a critical analysis of "Mein Kampf" / ed., with an introd. and a biogr. afterword, by Peter M. Rutkoff and William B. Scott. Baton Rouge, La ; London : Louisiana state university press, 1981, 153 p. (ISBN 0-8071-0882-0)
Antoine Vitkine, Mein Kampf : Histoire d'un livre, Paris : Flammarion, 2009



Source ... Traduit d'un article du historisches-lexikon-bayerns.de


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