La Campagne de Norvège - 9 avril/8 juin 1940
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La Campagne de Norvège - 9 avril/8 juin 1940
9 avril au 8 juin 1940
La conquête du Danemark
Le 9 avril 1940, reniant un traité de non-agression, les Allemands pénétrèrent au Danemark et prirent Copenhague.
Comme les Danois ne disposaient pas de moyens de défense importants, l'occupation du pays ne prit pas une journée.
L'invasion de la Norvège
Prenant prétexte du mouillage de mines par les Alliés dans les eaux norvégiennes, les Nazis envahirent la Norvège le 9 avril.
Cachés dans les cales de navires marchands amarrés depuis plusieurs jours dans les ports norvégiens, les Allemands débarquèrent par surprise.
Soutenus par des parachutistes, les Allemands débarquèrent dans six ports répartis sur 1.600 kilomètres de côtes.
Dès le 11 avril, les envahisseurs s'emparèrent de Narvik, Trondheim, Bergen, Stavanger, Kristiansand et Oslo.
La surprise empêcha généralement toute résistance organisée de la part des Norvégiens.
Débarqués sur l'aérodrome de Fornebo, les Allemands entrèrent dans la capitale, Oslo, dans l'après-midi du 9 avril.
Narvik
La marine britannique compensa sur mer le peu d'opposition que les Nazis rencontrèrent sur terre.
Les 10 et 13 avril, une escadre anglaise coula à Narvik 8 destroyers allemands, ainsi que plusieurs transports de munitions.
Dans le même secteur, le croiseur allemand "Gneisenau" fut endommagé par le "Renow". Le "Karlsruhe" fut coulé par un sous-marin et le "Lützow" endommagé par un autre submersible.
Des avions britanniques coulèrent le "Königsberg" tandis que le "Hipper" fut endommagé.
En trois jours, les Alliés constituèrent un corps expéditionnaire comprenant Britanniques, Français et Polonais.
Cette force débarqua, entre le 15 et le 19 avril, à Namsos, Andalsnes et Narvik.
Un moment supérieurs en nombre, les Allliés ne bénéficièrent ni d'un grand port ni d'une aviation pour les soutenir. De plus, leurs troupes manquaient d'entraînement et ne disposaient ni de chars, ni d'artillerie lourde, ni de moyens de transport.
Venant d'Oslo, les Allemands marchèrent vers le Nord et chassèrent les Alliés de Namsos et Andalsnes.
Entre le 1er et le 13 mai ils s'assurèrent le contrôle de toute la Norvège.
Dans l'extrême Nord, les Alliés ne purent s'emparer de Narvik.
6.000 Allemands résistèrent six semaines durant à 20.000 soldats alliés.
Le 8 juin, devant l'effondrement du front français, le corps expéditionnaire allié fut rappelé et quitta la Norvège.
Hitler désigna le major Quisling à la tête d'un gouvernement fantoche. Ce dernier dirigea la Norvège jusqu'à la fin de la guerre.
Conclusions
L'exercise Weser apporta aux Allemands avantages et inconvénients.
Au rayon des avantages, il détourna l'attention des Alliés de l'objectif principal : l'invasion de la France.
Par ailleurs, il assura le flanc droit allemand et offrit à ces derniers des ports et des bases aériennes qui permettraient de menacer les voies de ravitaillement de la Grande-Bretagne.
L'entrée de la Baltique fut cadenasée, permettant une importation aisée du fer suédois en Allemagne.
Revers de la médaille, une grande part des forces navales allemandes avaient été mises hors de combat, rendant difficile une éventuelle invasion de la Grande-Bretagne.
Dans le camp allié, le fiasco de la contre-invasion de la Norvège amena la chute du gouvernement Chamberlain et l'entrée en scène de Winston Churchill qui allait galvaniser les peuples libres.
"Le grouillement de la foule nous avertit de l'arrivée des Allemands. Nous vîmes une étroite colonne qui montait, à trois de front, au pied du Palais d'Oslo.
Les soldats venaient, à pied et à trois de front, pour faire paraître la colonne plus longue. Pas un soldat n'avait le fusil à la main, prêt à s'en servir...
Moins de 1.500 soldats occupaient ainsi la capitale de la Norvège. Pas une bombe n'avait été lâchée sur Oslo; pas un coup de feu n'avait été tiré.
Et pas un seul soldat nazi n'avait encore atteint par bateau cette ville capturée.
Une poignée de soldats arrivés par les airs. Ils n'avaient que des armes légères mais une discipline et un courage incroyables. Ils n'étaient qu'une minuscule poignée d'hommes, mais ils avançaient en conquérants - ce qu'ils étaient !"
Leland Stowe, reporter U.S., 9 avril 1940.
La conquête du Danemark
Le 9 avril 1940, reniant un traité de non-agression, les Allemands pénétrèrent au Danemark et prirent Copenhague.
Comme les Danois ne disposaient pas de moyens de défense importants, l'occupation du pays ne prit pas une journée.
L'invasion de la Norvège
Prenant prétexte du mouillage de mines par les Alliés dans les eaux norvégiennes, les Nazis envahirent la Norvège le 9 avril.
Cachés dans les cales de navires marchands amarrés depuis plusieurs jours dans les ports norvégiens, les Allemands débarquèrent par surprise.
Soutenus par des parachutistes, les Allemands débarquèrent dans six ports répartis sur 1.600 kilomètres de côtes.
Dès le 11 avril, les envahisseurs s'emparèrent de Narvik, Trondheim, Bergen, Stavanger, Kristiansand et Oslo.
La surprise empêcha généralement toute résistance organisée de la part des Norvégiens.
Débarqués sur l'aérodrome de Fornebo, les Allemands entrèrent dans la capitale, Oslo, dans l'après-midi du 9 avril.
Narvik
La marine britannique compensa sur mer le peu d'opposition que les Nazis rencontrèrent sur terre.
Les 10 et 13 avril, une escadre anglaise coula à Narvik 8 destroyers allemands, ainsi que plusieurs transports de munitions.
Dans le même secteur, le croiseur allemand "Gneisenau" fut endommagé par le "Renow". Le "Karlsruhe" fut coulé par un sous-marin et le "Lützow" endommagé par un autre submersible.
Des avions britanniques coulèrent le "Königsberg" tandis que le "Hipper" fut endommagé.
En trois jours, les Alliés constituèrent un corps expéditionnaire comprenant Britanniques, Français et Polonais.
Cette force débarqua, entre le 15 et le 19 avril, à Namsos, Andalsnes et Narvik.
Un moment supérieurs en nombre, les Allliés ne bénéficièrent ni d'un grand port ni d'une aviation pour les soutenir. De plus, leurs troupes manquaient d'entraînement et ne disposaient ni de chars, ni d'artillerie lourde, ni de moyens de transport.
Venant d'Oslo, les Allemands marchèrent vers le Nord et chassèrent les Alliés de Namsos et Andalsnes.
Entre le 1er et le 13 mai ils s'assurèrent le contrôle de toute la Norvège.
Dans l'extrême Nord, les Alliés ne purent s'emparer de Narvik.
6.000 Allemands résistèrent six semaines durant à 20.000 soldats alliés.
Le 8 juin, devant l'effondrement du front français, le corps expéditionnaire allié fut rappelé et quitta la Norvège.
Hitler désigna le major Quisling à la tête d'un gouvernement fantoche. Ce dernier dirigea la Norvège jusqu'à la fin de la guerre.
Conclusions
L'exercise Weser apporta aux Allemands avantages et inconvénients.
Au rayon des avantages, il détourna l'attention des Alliés de l'objectif principal : l'invasion de la France.
Par ailleurs, il assura le flanc droit allemand et offrit à ces derniers des ports et des bases aériennes qui permettraient de menacer les voies de ravitaillement de la Grande-Bretagne.
L'entrée de la Baltique fut cadenasée, permettant une importation aisée du fer suédois en Allemagne.
Revers de la médaille, une grande part des forces navales allemandes avaient été mises hors de combat, rendant difficile une éventuelle invasion de la Grande-Bretagne.
Dans le camp allié, le fiasco de la contre-invasion de la Norvège amena la chute du gouvernement Chamberlain et l'entrée en scène de Winston Churchill qui allait galvaniser les peuples libres.
"Le grouillement de la foule nous avertit de l'arrivée des Allemands. Nous vîmes une étroite colonne qui montait, à trois de front, au pied du Palais d'Oslo.
Les soldats venaient, à pied et à trois de front, pour faire paraître la colonne plus longue. Pas un soldat n'avait le fusil à la main, prêt à s'en servir...
Moins de 1.500 soldats occupaient ainsi la capitale de la Norvège. Pas une bombe n'avait été lâchée sur Oslo; pas un coup de feu n'avait été tiré.
Et pas un seul soldat nazi n'avait encore atteint par bateau cette ville capturée.
Une poignée de soldats arrivés par les airs. Ils n'avaient que des armes légères mais une discipline et un courage incroyables. Ils n'étaient qu'une minuscule poignée d'hommes, mais ils avançaient en conquérants - ce qu'ils étaient !"
Leland Stowe, reporter U.S., 9 avril 1940.
Dernière édition par Admin le Ven 23 Nov - 10:01, édité 2 fois
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