33e division de grenadiers SS Charlemagne
Page 1 sur 1
33e division de grenadiers SS Charlemagne
La 33e division de grenadiers SS Charlemagne (en allemand : 33. Waffen-Grenadier-Division der SS „Charlemagne“ (französische Nr. 1)), dite Division Charlemagne, est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS qui servent durant la Seconde Guerre mondiale. Destinée à combattre le bolchévisme, elle est constituée de Français volontairement engagés sous l'uniforme Waffen-SS.
Heinrich Himmler souhaite intégrer tous les volontaires étrangers dans la Waffen-SS, qui comprend déjà un certain nombre de volontaires français depuis le 23 juillet 1943.
La Waffen-Grenadier-Brigade der SS Charlemagne remplace entre autres la Légion des volontaires français (LVF). Elle est formée à Wildflecken à partir de juillet 1944 avec des unités disparates regroupées autour de la Sturmbrigade SS Frankreich :
1 500 rescapés de la LVF
un millier de rescapés de la Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade et un autre millier encore formés à Sennheim ;
1 800 franc-gardes de la Milice
1 000 volontaires français de la Kriegsmarine ;
quelques centaines de volontaires des Schutzkommandos
quelques anciens du Nationalsozialistische Kraftfahrkorps (NSKK).
Soit au total près de 7 340 hommes (décembre 1944). Elle est officiellement commandée par l'Oberführer Edgar Puaud ancien commandant de la LVF depuis septembre 1943 mais supervisée en fait par le général Krukenberg.
La Waffen-Grenadier-Brigade der SS Charlemagne (französische Nr.1) est renommée 33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (französische Nr. 1) en février 1945.
La division française est engagée par l'état-major allemand de manière anticipée pour tenter de juguler l'avance soviétique en Poméranie.
Le 17 février 1945, un premier contingent s'embarque à Fulda en direction de la Poméranie. À cette date, les armées soviétiques tentent d'encercler les troupes allemandes.
Les Waffen-SS français ne disposent que de camions et de Panzerfaust. Pilonnées par l'aviation alliée, les troupes arrivent péniblement à Hammerstein le 22 février. Le 25, c'est la montée au front. La « division » SS, forte de quatre bataillons, mais dépourvue d'artillerie et de couverture aérienne, fait face à huit corps blindés russes (général Panfilov) et à cinquante divisions (général Olikovski). Avant même d'avoir regroupé ses hommes, Puaud lance ses troupes. Ils réussissent néanmoins à détruire 32 chars dont un char Staline. La division a perdu 2 000 hommes.
Engagés de manière dispersée, sans appui, ils établissent un périmètre de défense autour de la ville de Stargard (axe de repli des troupes et civils allemands) et, comme beaucoup d'autres divisions, sont finalement encerclés. Peu d'entre eux réussissent à s'échapper.
Le dernier bataillon de cette division, connu sous le nom de Bataillon Charlemagne, sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Henri Fenet, participe à la bataille de rues pour la bataille de Berlin au sein de la division Nordland. Il ne reste alors que 320 à 330 hommes à peine. Le 16 avril 1945 à Neuköln, aidés d'un char Königstiger et d'éléments des Jeunesses hitlériennes, ils auraient détruit une soixantaine de chars russes.
Le 27, ce qui reste des troupes se retranche dans le métro. Le 28, ils défendent la place Belle-Alliance qui protège l'accès du bunker d'Adolf Hitler. Parmi les derniers défenseurs du bunker figurent paradoxalement des volontaires français aux côtés de collaborationnistes de plusieurs pays d'Europe. Jusqu'au 2 mai, alors qu'Adolf Hitler s'est déjà suicidé, ils résistent à l'avancée des troupes russes. Les derniers hommes, dont Henri Fenet, sont faits prisonniers à cette date.Les SS français auraient été les « derniers défenseurs » du bunker, le Bataillon Charlemagne ayant été la seule unité encore présente jusqu'au 2 mai, afin d'empêcher les Soviétiques de le prendre pour la fête du 1er mai.
D'autres éléments de la Waffen-SS français combattent le 29 avril contre les Américains en Bavière. Une douzaine de recrues, issues pour la plupart de la Charlemagne, se rendent aux troupes américaines qui les livrent le 6 mai à la 2e division blindée du général Leclerc, qui vient de prendre ses quartiers à Bad Reichenhall. Les prisonniers sont brièvement interrogés par Leclerc lui-même. Le lendemain, ou le surlendemain, ils sont fusillés sans jugement et sans que les autorités du GPRF, informées de leur capture, aient été tenues au courant de cette décision. La responsabilité de Leclerc dans cette exécution sommaire a été évoquée, sans qu'il soit possible de déterminer avec certitude si la décision a été prise par le chef de la 2e DB en personne, ou bien par l'un de ses officiers. Les corps sont abandonnés sur place par les Français, et enterrés plus tard à la hâte par les Américains. Seuls cinq des prisonniers exécutés ont été identifiés avec certitude.
En 1949, à la suite de la demande de la famille de l'un des fusillés, les corps seront exhumés et placés dans une tombe commune au cimetière de Bad Reichenhall8. Cette histoire a inspiré une scène du film Un héros très discret, réalisé par Jacques Audiard en 1996.
Désignations successives
Octobre 1943 : Französische SS-Freiwilligen-Grenadier-Regiment
Novembre 1943 : Französisches SS-Freiwilligen-Regiment 57
Juillet 1944 : Französische SS-Freiwilligen-Sturmbrigade
Septembre 1944 : Waffen-Grenadier-Brigade der SS Charlemagne (französische Nr.1)
Février 1945 : 33. Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (französische Nr.1)
Ordre de bataille
Waffen-Grenadier-Regiment der SS 57 (französisches Nr. 1)
Waffen-Grenadier-Regiment der SS 58 (französisches Nr. 2)
SS-Panzerjäger-Abteilung 33
SS-Pionier-Kompanie 33
SS-Nachrichten-Kompanie 33
SS-Feldersatz-Kompanie 33
SS-Nachschub-Bataillon 33
Sujets similaires
» 4e PANZER DIVISION
» La 338. Infanterie-Division
» 116 Panzer Division
» 7e PANZER DIVISION
» 1er PANZER DIVISION
» La 338. Infanterie-Division
» 116 Panzer Division
» 7e PANZER DIVISION
» 1er PANZER DIVISION
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|